Mike James révèle les bénéfices apportés par les systèmes de management de la qualité entreprise dans le cloud aux fabricants de petite et de moyenne taille.Dans les deux premiers articles de cette série dans Prime, nous avons examiné – respectivement – le déploiement des systèmes de management de la qualité d’entreprise (EQMS) chez un équipementier OEM de l’aéronautique, puis chez Ford Motor Company. Tous les deux disposent des ressources financières et humaines pour déployer un EQMS globalement. Ils ont également le pouvoir d’achat pour permettre au fournisseur d’apporter des modifications au logiciel. Mais qu’en est-il des petites et moyennes entreprises (PME) manufacturières?
Les PME, c’est un tout autre registre. Je parlais récemment lors d’une conférence, à un manager fabricant des composants pour le même équipementier en aéronautique, mais avec seulement 36 membres du personnel. Comment était-il possible qu’ils puissent financer un EQMS ? En fait, ils ne nécessitent pas l’E, seulement le QMS (SMQ) pour leur seule usine. Cet entretien et de semblables conversations avec de plus grands fabricants a conduit ATS à de nouvelles réflexions. Comment pouvons-nous offrir le même outil sophistiqué à un prix abordable ? Le processus a aussi été influencé par les OEM qui veulent de plus en plus que leurs fournisseurs adoptent les mêmes systèmes.
Plutôt que d’aborder le sujet de notre propre initiative, avons approché le Manufacturing Technology Centre (MTC) à Ansty, au RU. Ils font partie du programme « catapult » du RU et ont un nombre important de PME membres. Le site exploite de petites mais exhaustives installations de fabrication et ATS est partie prenante dans les installations informatiques. Le MTC comble le fossé entre les idées générées dans les universités et les académies et offre un « terrain de jeux » pour les déploiements réels. Les idées circulent aussi en sens inverse, des fabricants vers le MTC. Autrement dit, le MTC est un endroit idéal pour tester de nouvelles stratégies de déploiement EQMS pour les PME.
La prochaine étape consiste à conditionner certains des déploiements à grande échelle dans une solution « one size fits all » pour les PME. Cela implique inévitablement certains compromis et la communauté des PME du MTC donne des informations concernant le programme. Mais quels sont leurs besoins spécifiques ? En travaillant avec les PME, nous pouvons identifier les différences entre SMQ et EQMS tout en gardant les similitudes en vue. Cet alignement est important si l’on veut garantir une bonne circulation de l’information des PME vers- et des, appelons-les « globals », fermant la boucle.
Un des domaines de préoccupation est que les PME ne peuvent pas se permettre d’avoir de solutions personnalisées. C’est une règle classique 80/20 (nous prévoyons un bien meilleur rapport) selon laquelle la PME reçoit la plupart, mais pas toutes les fonctionnalités, similaire à une solution packagée mais à un prix économique. Les améliorations de la qualité qui en découlent, donnent un retour sur investissement aux PME de moins d’un an. Toutefois, pour les PME, aux prises avec des problèmes de trésorerie, même ce résultat attrayant peut s’avérer non réaliste ; ils ont besoin de cash pour l’investissement initial. Pour résoudre la problématique, nous devons mettre en place un modèle technico/financier valable pour les PME.
Le résultat se décline en une solution basée sur le cloud. Cette dernière peut être interne ou externe, donnant de l’agilité aux PME. Par exemple, une PME de plus grande envergure pourrait héberger les serveurs logiciels au sein de ses installations informatiques ; une plus petite PME pourrait choisir un data centre externe pour ne pas devoir se soucier de l’infrastructure informatique. Ensuite, le logiciel peut être facturé sur base d’un logiciel en tant que service (SaaS). Tout cela réduit l’investissement requis par les PME au point que la période de retour d’investissement peut être réduite à moins de trois mois. L’inconvénient est que le bénéfice global sera moindre, mais, sans le SMQ, il n’y aurait aucun bénéfice du tout. Les programmes pilotes peuvent toujours être complétés dans le cloud et les solutions des fournisseurs peuvent être interfacées avec celles des OEM. Nous visons un scénario gagnant-gagnant et cela semble être une solution exceptionnellement bénéfique. En cherchant à améliorer la qualité dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, nous pouvons améliorer l’agilité et les performances dans l’ensemble du secteur. Dans ce cas, le MTC soutient la communauté des PME dans l’aéronautique, un secteur aux faibles volumes mais de haute valeur ajoutée.
Tous les trois éléments des produits de ATS sont impliqués ; ATS Inspect pour les données d’attribut, ATS CM4D pour les données dimensionnelles et ATS Intelligence pour les données opérationnelles.
Notre prochaine étape sera d’aborder les PME du secteur automobile ou les sociétés des niveaux 2, 3 et 4, ainsi qu’elles sont catégorisées. Elles produisent souvent des grandes séries de produits de faible valeur. De fait, la Suite SMQ proposée sera différente de celle de la Suite dans le secteur aérospatial. D’autre part, l’interaction des systèmes qualités en automobile entre les fournisseurs et les OEM est plus avancée. Dès lors, des transferts d’informations plus sophistiqués peuvent être introduits dans l’équation. Par exemple, des conceptions sous la forme de fichiers virtuels CAO/FAO sont livrés aux fournisseurs par les OEM et les mesures (dimensionnelles) physiques réelles sont comparées. Seulement si ces dernières sont dans les tolérances conformes, les produits sont acceptés par l’OEM. La responsabilité de ces mesures incombe au fournisseur, mais l’information doit être fournie, par exemple, à Ford à Dearborn, au Michigan, où toutes les données qualité sont recueillies. Actuellement les données sont fournies dans une multitude de formats et doivent être corrigées avant d’être saisies. Donc, ce « handshake » représente un grand pas en avant.
Nous proposons une approche systématique et cohérente effective pour le déploiement d’un EQMS ou d’un SMQ à travers le monde. Pour les fabricants qui veulent plus qu’un déploiement standard, le financement est nécessaire pour des améliorations. Ces dernières en retour peuvent profiter à l’ensemble de la communauté. Il est clair que la solution doit être configurable en raison des nombreuses techniques de fabrication. Mais au plus nous allons au plus profond des technologies, nous constatons que les configurations peuvent être limitées. Cela est essentiel pour le modèle financier. Il n’est valable que si les personnalisations ou les options sont limitées. Par conséquent, 90 % de ce que les PME ont besoin est réellement fourni compte tenu d’un certain niveau d’acceptance financière. Nous vous tiendrons au courant de nos progrès !
by Mike James
Group Managing Director, ATS International B.V.
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